Rencontre avec Céline Rohmer
Céline Rohmer professeur de Nouveau Testament à l’IPT de Montpellier était notre invitée. Elle nous a présenté une partie de son livre, résumé de sa thèse de doctorat sur les paraboles dans l’évangile de Matthieu : “Quand parlent les images”. Il y a plus à penser dans les images que dans un concept. Chez Matthieu il y a 24 paraboles. Qu’est-ce qu’une parabole ? Dans les Synoptiques, le mot revient 48 fois et 2 fois dans Hébreux. Dans l’épaisseur du mot, il y a 2 éléments. Selon le grec, le sens s’oriente ou aboutit à comparaison. Et pour Jésus cela vise aussi à convaincre. Comparaison, c’est aussi le sens pour la Septante. C’est un langage ou un discours en vue d’enseigner avec autorité. C’est en Matthieu 13 qu’est précisé le langage en paraboles (v.3) : Jésus explique que c’est pour faire réagir les auditeurs. Au v. 10 les disciples demandent à Jésus : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles » ? A quoi Jésus répond en parlant avec d’autres paraboles. Alors l’auditeur-disciple pourra devenir témoin à son tour, d’où création de liens d’interpellation entre les personnages. Et progression du parcours des disciples en vue d’être des témoins. Quel est donc l’effet de la parabole sur les disciples ? : 1. Effet attractif soulignant plus l’action relationnelle que géographique. Jésus insiste sur le thème du Royaume. 2. Les disciples petit à petit avancent. La parabole a cheminé en eux et a créé une voie d’accès au Maître. 3. Les disciples deviennent des participants actifs (v.51) : le changement a opéré en eux. La parabole de l’ivraie est propre à Matthieu. Elle répond à la demande des disciples. C’est le Royaume des cieux qui est expliqué (v.24). Au v. 30, pas de tri, le mélange est imposé : pas question de céder à notre désir de pureté. Attendons le moment de la moisson et nous sommes ramenés à « qui est notre Dieu ». C’est ici que nous sont donnés des éléments pour lire les autres paraboles.
Denis Rafinesque
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