Presse protestante

Je n’aborderai pas la presse institutionnelle régionale qui est en période de regroupement pour faire face à la baisse des abonnements. J’ai travaillé dans deux domaines : Réforme et Regards protestants.

Réforme

Réforme a comme devise Un regard protestant sur l’actualité.  Le journal a toujours veillé à maintenir une certaine distance vis-à-vis des institutions pour trouver la juste distance entre la bienveillance nécessaire et la non moins nécessaire indépendance.

Les institutions ont parfois eu la tentation mettre la main sur Réforme pour en faire un relais de sa communication, mais la meilleure chose qui peut arriver au protestantisme est d’avoir une presse libre.

Le travail du comité de rédaction tourne autour de trois verbes :

Hiérarchiser l’information pour développer ce qui fait sens et ne pas traiter ce qui sera oublié demain.

Complexifier les analyses pour sortir des alternatives binaires.

Débattre pour cultiver l’intelligence du dialogue plutôt que la répétition de slogans attendus.

Réforme a perdu un tiers de son lectorat sur ces six dernières années, le journal est dans une période de réflexion pour savoir comment rebondir.

Regards protestants

Au sein de Regards protestants je suis un des responsables du secteur vidéo. Le défi est de savoir si la parole du protestantisme peut se dire par d’autres créneaux que l’écrit. Nous savons que le rapport au livre est dans l’ADN du protestantisme et que la Réforme est un des enfants de Gutenberg. Sauf qu’on est en train de passer de l’ère de l’écrit à celle du digital.

Dans le domaine du religieux deux mouvements sont en pointe sur internet : les salafistes et les pentecôtistes. Pour trouver notre place dans cet univers nous mettons en ligne une vidéo par jour (la moitié produite par nous et l’autre par des partenaires). Elles sont visionnées entre quelques centaines de personnes pour les moins regardées à 900.000 vues pour la plus consultée. (En moyenne nous avons 200.000 vues par mois).

Antoine Nouis

Antoine Nouis