Nos idées fausses tomberont comme autant d’idoles falotes.
Quand nous saurons prier,
nous serons étonnés nous-mêmes que nos mots soient
aussi forts que nos actes.
Quand nous saurons prier,
il y aura près de chaque souffrance un veilleur,
il n’y aura plus de mathématique des exclus,
car sachant ce que ce mot veut dire,
nous aurons l’œil en feu et la main poignante,
nous ne volerons plus des lamentations qui ne nous
appartiennent pas.
Quand nous saurons prier,
nous saurons
nous taire ensemble
parler ensemble
chanter ensemble.
Quand nous saurons prier,
nous n’aurons plus peur de l’intimité de l’autre et
nous lui ouvrirons la nôtre…
nous n’aurons plus peur de vivre.
Quand nous saurons te prier,
nous n’aurons plus peur que tu sois absent,
ô nôtre Dieu, ô nôtre Père !
Florence Taubmann
La Voix protestante septembre 1996
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