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Un voyage alsacien en Cévennes

Destiné en priorité aux pasteurs retraités d’Alsace, nous étions finalement 36 participants, dont une minorité de pasteurs, veuves de pasteurs. Cela a peut-être été l’occasion pour les autres participants de découvrir des aspects peu connus de l’histoire du Protestantisme français. Logés dans un hôtel à Alès, nous étions proches des lieux que notre organisateur, le pasteur Henri Becker, avait mis au programme de ces 4 jours de découverte du Protestantisme Cévenol.

Le point culminant et le but premier de ce voyage a été la participation à l’Assemblée du Désert le dimanche, une première pour la plupart d’entre nous. Annulée l’an dernier, l’assemblée était aussi moins nombreuse que d’habitude (5000 personnes?). Le culte a ses traditions bien établies, chants, chorale, arrivée des pasteurs en robe noire en cortège, bel emplacement sous les arbres… Mais pas de Sainte Cène cette année pour cause de pandémie… La Mission Populaire était au centre de l’évènement. Elle fêtait ses 150 ans et c’est son président, Olivier Brès, qui a présidé le culte. Les conférences de l’après-midi sur l’histoire de la « Miss Pop », avec son fondateur Robert McAll, et ses premiers « permanents », Ruben Saillens, Elie Gounelle, Henri Nick, nous ont permis de mieux la connaître.

Le lendemain, la visite du Musée du Désert, superbement rénové, a été l’occasion incontournable de (re)découvrir l’histoire des Camisards et de leur lutte pour leur foi dans cette région ; histoire peut-être mal connue par les Alsaciens. Après le repas au centre UCJG du Val de l’Hort à Anduze, nous avons arpenté les allées de la Bambouseraie de Prafrance à Générargues.

Mardi, la visite du monument romain emblématique qu’est le Pont du Gard et son musée a largement occupé la matinée, avant de nous retrouver pour un pique-nique à la Maison du Protestantisme à Nîmes où nous avons été accueillis. La pasteure, ?? nous a parlé des paroisses protestantes de la ville. Un paroissien-historien-érudit nous a fait découvrir la Nîmes protestante avant une visite des Arènes avec audio-guide. Et comme chaque soir, retour à l’hôtel à Alès.

Le dernier jour était consacré à la visite des très belles grottes de Trabuc, à côté du Musée du Désert ; dernier repas au Val de l’Hort, et l’après-midi découverte du « Village de caractère » qu’est Vézénobres, perché sur un piton rocheux dominant la plaine. Avec une guide fort sympathique nous avons arpenté les ruelles aux maisons très anciennes et appris le rôle de quelques notables protestants dans l’histoire de la bourgade. Mais Vézénobres est aussi la « capitale » de la figue : un verger conservatoire d’une centaine de variétés de figues y a été planté et une « Maison de la figue » ouverte. Mais le temps nous a manqué pour tout découvrir de ce beau village.

Notre découverte d’Alès s’est limitée aux promenades du soir au retour à l’hôtel, et certains ont pu regretter de ne pas avoir eu l’occasion de rencontrer des paroissiens ou des collègues retraités.

Le jour du retour est arrivé bien vite, laissant peut-être des regrets à certains sur ce qu’on aurait voulu voir encore, mais les bons souvenirs de ce beau voyage, fort bien organisé par notre ami et collègue Henri Becker, nous accompagneront encore longtemps et nous lui en sommes très reconnaissants.

Betty Steiner

À propos de l'auteur

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Alain Rey

Directeur de la publication Hier & Aujourd'hui
Pasteur de l'EPUdF
Études à Montpellier, Berkeley et Genève
Pasteur à Fleury-Mérogis, Mende, au Defap et à la Cevaa

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