Nous étions heureux quand Mme Hornung, en accord avec la CEEEFE, nous a annoncé que ma candidature en tant que pasteur de la Communauté Francophone de Berlin avait été retenue. En effet, Marie-Eve et moi-même avions déjà sérieusement sillonné le monde, mais Berlin restait une inconnue pour nous, à tout point de vue. Qu’allions-nous vivre durant ces deux années ? Bien plus que ce que nous pouvions prévoir !
De septembre à janvier, après un accueil combien chaleureux de Mr et Mme Hornung et des paroissiens francophones, de celui un peu plus protocolaire de la Communauté allemande, la Huguenottengemeinde, nous avons commencé par faire une visite touristique assez rapide de cette belle ville de Berlin ! Grand bien nous en a pris car en janvier 2020, dame COVID nous fit vivre des moments plutôt inédits. Confinement, et quel confinement pour nous, car mon épouse, ayant fait un bref voyage à notre domicile à Strasbourg, ne put plus passer la frontière de l’Allemagne. Et voilà que nous allions passer 4 mois, chacun seul de son côté, moi à Berlin, Marie-Ève à Strasbourg. Puis les mois qui suivirent furent marqués par cette épidémie et ses restrictions, y compris celles, des plus frustrantes, des musées fermés et des concerts annulés. Heureusement pour nous, restaient les promenades dans les magnifiques parcs et forêts.
La Communauté dut aussi quitter le magnifique Dom, pour célébrer, chanter et prier dans la grande salle située à Hallensee. Il est difficile de juger si c’était un réel inconvénient pour la fréquentation habituelle, mais il est certain que nous n’avions plus la joie d’accueillir des touristes, nous étions bien trop loin du centre-ville.
Mais le tourisme finalement, et heureusement, n’était pas le but principal de ma présence dans cette ville. La Communauté Francophone, forte d’une trentaine de membres, montrait une belle vitalité, mais aussi handicapée par les effets de la COVID. Cultes et réunions en présentiel interdits, visites aux paroissiens quasiment impossibles, les gens ne voulant pas ouvrir la porte à un éventuel messager de la maladie…
Du coup, nous nous mîmes tous à exploiter les techniques modernes et à utiliser, avec grand succès la voie du zoom, belle manière pour pouvoir nous voir et pouvoir échanger par le biais de l’écran. Mais il est vrai que rien ne vaut le contact face à face avec d’autres personnes.
Pour conclure, j’ai été très heureux de m’engager pour cette petite Communauté qui qui a une foi vive et exigeante. Il faut certainement saluer la présence de nombreux fidèles d’origine africaine qui maintenant constituent l’essentiel de cette paroisse. D’où la seule question qui reste pour moi sans réponse : où sont donc les autres Berlinois protestants francophones ?
Merci à toute cette Communauté pour son accueil et longue vie pour elle dans la joie, la paix et l’action de grâce à Celui qui nous guide tous !
Pasteur Roger Foehrlé et son épouse Marie-Eve
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