Le titre a déjà un petit air de choral de Bach. C’est tout dire ! Il y a en effet de la foi, et même de la joie dans cet exposé chrétien de l’état des religions dans le monde. L’auteur, universitaire malicieux et observateur bienveillant, connaît bien l’Afrique, mais aussi les autres continents. Il y est engagé au service des étudiants. Il survole donc avec passion, d’une amitié intelligente, les religions de la planète. Rien de général ou d’abstrait, tout est singulier ou concret. Ainsi en dépit des constats atrabilaires du décès de l’Eglise, sinon de Dieu lui-même, Odon Vallet observe les renouveaux, les sursauts, les inventions dont les croyants sont capables. « Malgré tout »… retour du religieux contre regain de laïcité, raréfaction sacerdotale contre optimisme pontifical, diversités protestantes contre intensité évangélique, foi personnelle contre religions collectives, etc. Au total, six chapitres, dont le meilleur (?) nous concerne. Des entretiens avec Marc Lebucher qui lance la balle rattrapée par l’autre, au bon moment. Les formules heureuses abondent : « La messe, c’est comme le cinéma, plus il pleut, plus il y a de monde ! », « Dans le protestantisme, Bach joue un rôle aussi important que Luther ». En conclusion : « Comment ne pas constater le dynamisme du christianisme ? Il est indéniable ! ». Si Odon Vallet respecte les religions, il détecte aussi la bonne foi. Il pourrait, tant son livre est tonique, figurer au palmarès des « Bienfaiteurs Assermentés des Pasteurs Retraités » ! A lire en toute saison, et en été pour les actifs…
Michel Leplay
Editions Salvator, 2018, 178 p. 16 €
Laisser un commentaire