Je voudrais quand même dire qu’il n’y a pas beaucoup d’institutions capables de faire publiquement ce « mea culpa ». Et, croyez-moi, il y en a d’autres qui pourraient se poser des questions y compris dans les milieux laïcs.
J’aimerais aussi rappeler le climat d’hyper-sexualisation et d’érotisme qui justifiait tout dans ces 60 dernières années.
J’aimerais aussi dire la solitude morale et spirituelle de celui qui est « aux prises avec Dieu », sa révolte intérieure parfois (comme Job). Mais aussi solitude profonde dans une société sourde vis-à-vis de toute spiritualité chrétienne. Ceci ne justifie pas les impasses dans lesquelles les Églises se sont embourbées, elles ont contribué largement à écarter « les brebis » comme certains mercenaires dont parle Jésus.
Par contre, je ne voudrais pas que sous prétexte de séparation de l’Église et de l’État, nos Églises acceptent une mise sous-tutelle de l’État, laquelle s’infiltre sournoisement (contrôle financier, bien sûr!) Et bientôt contrôle psychologique et moral ? Le modèle chinois est incompatible avec la démocratie, me semble-t-il, et avec le christianisme… Peut-être nous faut-il retrouver de petites Églises clandestines comme l’ange de Smyrne les aime (Apoc 3,8-11) ?
Pasteur Yves Ellul
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