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Pastorale Alsace du Liebfrauenberg – 14-16 mai 2018

Pasteurs retraités et conjoints d’Alsace-Moselle

Liebfrauenberg 14-16 mai

Quel regard portons-nous sur notre monde actuel comment vivre en chrétien face aux défis, aux enjeux, aux menaces et aux promesses de notre société contemporaine? Tel a été le thème de notre rencontre. Regards du philosophe avec Frédéric Rognon, le monde et l’humanité actuelle illustrés par les photos et les textes d’Albert Huber. Notre lutte spirituelle et physique en temps de crise avec l’exemple biblique de Jacob au torrent de Jabbok (Gen. 32), texte animé sous forme dialoguée par la pasteure Sandra Zurcher-Droit. Enfin, face à ce monde en perpétuel devenir, Gérard Siegwalt nous a exhortés à vivre notre spiritualité intérieure, notre combat de la foi comme une recréation, un passage vers un être nouveau, une création intérieure et extérieure en constante évolution. Moments de détente et de partage tout au long de la session, découverte de la ferme d’Ernest Hoeffel qui élève des bovins de manière écologique et naturelle, veillant au bien-être des animaux, visite de l’église romane de Walbourg. Temps de méditation, de culte et de musique partagée, soirée de détente « entre-nous » et avec le groupe Amitié de personnes handicapées où nous avons découvert les talents de conteur du pasteur retraité André Leenhardt. F. Rognon a battu en brèche l’image d’un monde actuel qui serait traversé par la violence, en proie aux catastrophes écologiques, enfermé dans l’égoïsme des individus. Non, la violence n’a jamais cessé de diminuer depuis le Moyen-Age, la conscience écologique s’éveille chez tous et jamais il n’y a eu en France autant de donateurs et de bénévoles. Par contre, l’évolution de la technique, l’enjeu du  transhumanisme l’effraient. Parviendrons-nous à maîtriser une technicité qui peut engendrer un déséquilibre grandissant dans notre humanité ? Face à ces enjeux, F. Rognon déclare être un pessimiste chargé d’espérance. Le chrétien sait qu’il n’est pas seul face à ces graves problèmes et que « rien ne pourra le séparer de l’amour de Dieu » (Rom. 8). G. Siegwalt identifie la crise économique, les problèmes écologiques et le défi du transhumanisme aux puissances des ténèbres qui nous dépassent et dont Dieu nous a délivré par son Fils (Col. 1/13). Le combat de Michael contre les puissances du mal n’a pas éradiqué le mal mais l’archange l’a vaincu et transformé par sa lumière (Ap. 12). Face au monde, nous pouvons créer plutôt que détruire, vivre la grâce du pardon dans nos relations, adopter la simplicité, vivre nos valeurs au sein de notre humanité, accepter parfois notre impuissance et croire dans le renouvellement toujours possible du monde et de notre être. Face au mur, à l’impasse, Jacob lutte avec Dieu et s’éveillera à un être nouveau, tout s’avérera neuf dans le cours des choses, l’impasse fera place à un passage, à l’espérance de Pâques. C’est le combat que nous sommes appelés à mener dans l’Église, ensemble jeunes pasteurs et pasteurs retraités.

Françoise Gehenn

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