Origines, courants, développements et diversifications du XIXe siècle à nos jours
Congrès international organisé par :
– la Société d’Études du Méthodisme Français (SEMF)
– le Manchester Wesley Research Centre (MWRC)
– le Centre Maurice-Leenhardt de recherche en missiologie (CML) de l’Institut Protestant de Théologie (IPT)
– le Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales (CRISES) de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 (UPVM)
– la Société d’histoire du protestantisme de Montpellier
Argumentaire
Nés à la charnière des XVIIIe et XIXe siècle, du sein des protestantismes historiques d’Europe, les mouvements de réveil religieux (Revival, Awakening, Erweckung), sont une réponse, pas nécessairement une opposition, au siècle des Lumières qui avait promu le règne de la raison humaine face à celui de la révélation divine. Ces mouvements, prétendant opérer une « seconde Réforme », ont voulu redonner vigueur à la lecture de la Bible devenue rare dans un pays comme la France, et faire place à l’émotion et à l’expérience religieuse pour entrer dans l’espace de la foi. D’un point de vue théologique, la notion de sanctification est venue enrichir celle de justification à laquelle les doctrines classiques, luthéro-réformées s’étaient arrêtées.
Ces mouvements de réveils se sont diffusés grâce à de multiples Sociétés : de traduction et de diffusion biblique, d’évangélisation intérieure, de mission extérieure, etc., portées par des courants initiaux divers : piétisme dans l’aire luthérienne, méthodisme dans l’aire anglicane, évangélisme dans l’aire réformée. Leur influence et leur prétention à « réveiller » des Églises jugées endormies ont progressivement permis à la communauté scientifique de mieux définir le réveil comme objet d’étude, d’en établir la genèse et les trajectoires qui dépassent le seul monde religieux protestant qui l’a vu naître. En effet de nouvelles « vagues » de réveil se sont levées dès la fin du XIXe et au début du XXe siècle, essentiellement marquées par les mouvements de sanctification qui ont engagé non seulement des luthériens, des réformés, des anglicans et des méthodistes, mais aussi des quakers, des frères de Plymouth, des moraves et des baptistes. C’est dans ces mouvements radicaux de sanctification qu’a pris racine le pentecôtisme.
Jeudi 1er juin
14h30-18h30
David BUNDY, Directeur associé du Manchester Wesley Research Centre : « Conséquences imprévues : Diversification du christianisme protestant en Afrique francophone depuis la Conférence de Berlin en l’Afrique du Nord et au Congo »
Jean DECORVET, Recteur de la Haute École de Théologie protestante de Saint Légier (Suisse) : « Quel avenir pour l’Église “réveillée” ? Étude sur les liens entre modèles eschatologiques et entreprises missionnaires au sein des mouvements de réveil à Genève »
William KOSTLEVY, chercheur invité au Asbury Theological Seminary de Willmore (Kentucky – USA) : « Tester la thèse bipartite : J. W. Haley et l’expérience de l’Église méthodiste libre en l’Afrique francophone »
Michèle SIGG, chercheuse au Center for Global Christianity and Mission de l’Université de Boston (USA) : « Le Dictionnaire Biographique des Chrétiens d’Afrique : Raconter la vie des revivalistes comme base des histoires de réveil en Afrique francophone »*
Vendredi 2 juin 2023
9h – 12h
Dave EMMETT, Emmanuel Theological College de Chester (G.B.) : « W.F.P. Burton et l’arrivée du pentecôtisme au Congo belge »
Benoît Amina LWIKITCHA, professeur d’éthique à la Faculté de Théologie protestante de l’Université Évangélique en Afrique en République Démocratique du Congo : « Le Centenaire d’évangélisation pentecôtiste au Kivu en République Démocratique du Congo (1921-2022) : État des lieux, défis et perspectives pour la mission holistique »
14h-17h
Mwamba KANONGE DICHK, directeur de l’Institut Supérieur de Théologie Évangélique de Lubumbashi (ISTELU) : « Expansion et déclin du pentecôtisme au Katanga et ses environs : une évaluation critique »
Jean-François ZORN, professeur honoraire d’histoire contemporaine à l’Institut protestant de théologie, Faculté de Montpellier : « Un réveil pentecôtisant en mission au Gabon dans les années 1930 entre tradition et colonisation »
Théophile KADIMA MULANDA, doctorant laboratoire CRISES – Université Paul-Valéry Montpellier 3 : « Renforcement des stratégies du vivre ensemble dans le protestantisme francophone en République Démocratique du Congo (de 1978 à aujourd’hui) »
Samedi 3 juin 2023
9h-12h
Jean-Louis PRUNIER, président de la Société d’étude du méthodisme français : « Le méthodisme wesleyen français en Algérie (1885-1919), entre mythes et convictions, concurrences et solitude, évolutions et contraintes »
Olivia LEGRIP-RANDRIAMBELO, chercheure associée au LARHRA (URM 5190), Université Lyon 2 : « Quatre réveillés et des bergers. Un mouvement de Réveil à Madagascar »
Dominique RANAIVOSON, maître de conférences HDR en littérature comparée à l’Université de Lorraine : « Le Fifohazana malgache : un Réveil sans étrangers »
Sègbégnon M. GNONHOSSOU, professeur de missiologie wesleyenne à l’Université protestante d’Afrique de l’ouest (Upao / Porto-Novo) : « L’histoire du réveil protestant au Bénin : une évaluation missiologique »
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