Ma réaction t’étonnera car elle ne va pas dans le sens que tu attends.
1- Le pasteur Amos Vienney, mon grand-père maternel était pasteur à Blida pendant la guerre 14-18. J’avais de la famille, par son épouse. C’est pourquoi j’ai demandé et obtenu de faire mon service militaire à Alger, d’octobre 1953 à Pâques 1955… avec un rappel à la clé en septembre 1955 jusqu’au 5 décembre 1955.
2 – Dans le bâtiment où j’étais en caserne, il y avait le bureau de l’aumônerie protestante et dans un coin de la caserne la résidence du pasteur Nouvelon (l’aumonier). Certains dimanches après-midi, il m’invita à l’accompagner pour voir des matchs de pelotes basques. Il y eut aussi son suffragant le pasteur Ill.
3 – Cet environnement t’explique qu’il m’a plusieurs fois parlé de son boulot. Il m’a parlé au moins deux fois de sa préoccupation et sa tristesse face à la faiblesse de la foi des jeunes protestants du contingent. Il a même écrit à la direction de l’ERF à Paris à ce sujet. Il demandait ou il suggérait (je ne sais) que l’Église revoit la méthodologie de la catéchèse. Il n’a pas été écouté et il me l’a dit.
4 – Pour compléter mon récit, j’ai vécu un Noël 1954 extraordinaire à Tizi-Ouzou. J’étais alors maréchal des logis et j’y ai passé le mois de décembre commandant une section d’une huitaine de camion au service de l’infanterie. Après le culte de Noël à la Mission Roland, Mr et Mme Roland m’ont invité à déjeuner. Nous étions une trentaine. J’ai été enthousiasmé par le boulot qu’il faisait parmi les Kabyles.
La mission a été contrainte de fermer ses portes après l’indépendance. La lettre du gouvernement est arrivée en août pendant que les Roland étaient en congé en Europe. Je ne sais plus en quelle année, mais mon frère Daniel te le dira ; car cette année-là, il faisait le remplacement et c’est lui qui a reçu la lettre et a informé Roland qui est arrivé en catastrophe pour fermer la mission.
Robert Martel
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