Pastorale du 5 novembre 2018
Le 5 novembre, au Temple de Portes-Lès-Valence nous recevions Alain Arnoux, pasteur nouvellement retraité, qui a particulièrement réfléchi à l’avenir des paroisses rurales en particulier à partir de son expérience à Dieulefit.
Il a commencé son exposé à partir d’une remarque selon laquelle les paroisses rurales sont en train de vivre une expérience douloureuse. Elles vivent une hémorragie concernant leur population, ce qui a entraîné la fermeture de postes pastoraux. Les différent moments de réveil n’ont, selon lui, concerné que les femmes qui n’ont pas vraiment fait grandir les assemblées. D’autre part, les populations ont mal relevé le défi posé par la guerre qui a entrainé la mise en question de la foi : « en quoi pouvait-on croire désormais ? » On a eu du mal à colmater les brèches causées par ceux qui ne fréquentaient plus les temples, d’autant plus que le monde rural a changé. Les campagnes se repeuplent à partir de nouveaux lotissements apportant de nouveaux venus qui ne fréquentent pas l’Eglise.
Face à ces problèmes on continue à penser en logique de desserte en tentant de maintenir une situation financière permettant aux paroisses de se maintenir. Mais quel avenir pour des paroisses où le seul but semble être de maintenir des lieux de culte pour y célébrer des services funèbres ? Face à ce problème, l’institution régionale cherche à rationaliser les bâtiments. A l’image des Eglises de ville, les paroisses rurales doivent trouver de nouveaux moyens de recruter les autres en créant des rencontres de maison où les catholiques seraient les bienvenus.
Abandonnant le type de ministère de pasteurs « curés » on doit développer des ministères de pasteurs « apôtres » et augmenter les ministères de laïcs. Aujourd’hui les villages se repeuplent de retraités actifs dont il faut profiter des compétences, si bien que l’on ne doit plus à maintenir des structures protestantes alors que les laïcs disponibles se trouvent ailleurs.
Jean Besset
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