Olivier Pigeaud n’arrête pas de produire et de s’interroger. Depuis longtemps, il plaide pour un retour du débat et du raisonnement parmi les chrétiens et les Églises. Il nous livre un petit opuscule à la portée de tous sur le « pourquoi » et le « comment » de la Théologie qui répond à cette exigence de débat. Dans sa préface, Michel Bertrand associe le travail d’Olivier à un quadruple défi :
1) Oser parler de théologie et poser la question de Dieu dans un monde sécularisé. « L’auteur, écrit Michel Bertrand, va même jusqu’à réhabiliter l’apologétique, cette « défense et illustration de la foi » largement abandonnée par les chrétiens et les Églises ».
2) Le deuxième défi, c’est l’importance de la raison dans le contexte d’une société largement marquée par l’irrationnel. « L’auteur montre la nécessaire articulation entre croire et comprendre ».
3) Le troisième défi, c’est celui d’une théologie en dialogue et en débat, « refusant de s’enfermer dans la tour d’ivoire de ses dogmes, de ses certitudes, de ses suffisances ou de ses spéculations abstraites ».
4) Le quatrième défi est celui de « déconfiner Dieu, pour maintenir ouverte sa question au cœur de la société ».
Le texte d’Olivier Pigeaud s’inscrit dans dans un parcours qui dialogue en effet avec tous ces défis, mais le cœur absolu de ce dialogue c’est la question de Dieu : « non sans avoir réaffirmé que tout ce que nous pouvons tenter de dire sur Dieu ne concerne pas Dieu en soi, mais Dieu dans sa relation avec nous humains, dans le cosmos, disons Dieu à notre niveau ou mieux « Dieu pour nous ». L’auteur distingue les questions de Dieu, ce sont les questions que Dieu nous pose, et les questions sur Dieu, ce sont les questions que l’on se pose sur Dieu, sur son existence, sur ce qu’il est. Pour approfondir la question sur Dieu, Olivier explore six définitions que la Bible elle-même propose au sujet de Dieu : Dieu est une Personne, Dieu est Père, Dieu est Saint, Dieu est Tout-puissant, Dieu est créateur, Dieu est Esprit, Dieu en Jésus-Christ. « Aucune des affirmations, écrit Olivier, n’est totalement satisfaisante et aucune n’est suffisante. Elles sont complémentaires. On peut même dire qu’elles se corrigent les unes les autres« .
C’est un petit ouvrage qui pose de grandes questions. C’est à mettre absolument dans toutes les mains ! Une véritable catéchèse pour aujourd’hui.
A.R
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