Carnet Communauté

Jean Dieny (1929-2022)

Jean Dieny

Jean Diény nait le 19 mars 1929 à La Vallée aux Bleds, dans l’Aisne, troisième enfant d’une famille qui en comptera sept (dont les pasteurs Roger et Francis Diény ayant vécu leur ministère dans l’ERAL). Enfant, il suit son père Jacques, pasteur, dans plusieurs paroisses de l’Est de la France, puis à Paris où il entame des études supérieures en théologie (Jacques est alors pasteur à Clichy).

Jean rencontre durant ses études Aline Beigbeder, ils se marient le 4 juillet 1954, mariage béni à la paroisse de l’Etoile, à Paris. Jean, ayant fini ses études, est envoyé comme proposant à Alger. Il s’y retrouve mobilisé, avant d’être finalement dispensé. Il remonte à Paris pour suivre avec Aline la formation missionnaire de la Société des missions évangéliques de Paris.

En 1956, ils partent avec leur fille – née trois mois avant – au Cameroun, à Ndoungué, où Jean dirige la section de formation des évangélistes. Celle-ci fermée au bout d’un an, son ministère se poursuit en pays Bamiléké.

En 1960, de retour d’un congé en métropole, Jean Diény se voit demander par Jean Kotto, alors secrétaire général de l’Eglise évangélique du Cameroun, de prendre le poste de secrétaire administratif pour l’assister dans la gestion de cette jeune Eglise, indépendante depuis trois ans. La famille s’installe alors à Douala.

Le retour définitif en France a lieu en 1965. Installé provisoirement à Montpellier, Jean effectue une année de remise à niveau théologique avant son entrée au service de l’Eglise réformée de France, tout en assurant une tournée de conférences missionnaires à travers toute la France. L’année suivante, c’est l’installation en paroisse, au Puy, jusqu’en 1977. La famille s’est élargie et compte désormais cinq enfants. Puis vient la prise de poste à Annemasse où Jean et Aline restent jusqu’en 1994.

A la retraite, le couple s’installe à Brives-Charensac, dans la banlieue du Puy-en-Velay, où Jean assure de nombreux cultes lors des fréquentes vacances pastorales. Chaque année, ils se ressourcent l’été au Chambon-sur-Lignon. Lorsqu’il n’a plus la force d’assurer les célébrations, Jean se recentre sur la prière personnelle et l’intercession.

Il s’est éteint durant son sommeil dans la nuit du 10 au 11 décembre 2022. Il laisse cinq enfants, seize petits-enfants (dont la pasteure Claire Sixt-Gateuille) et treize arrière-petits-enfants.

Il a marqué sa famille par sa foi inébranlable et concrète, sa ferme assurance du don gratuit de la grâce, du salut en Jésus-Christ ressuscité, son engagement dans le ministère, son ouverture œcuménique, son humilité et son humour. Enfant, il avait été surnommé « professeur de bêtises » et gardait un côté volontiers espiègle. Il était également un père puis un grand-père aimant, regard plein de tendresse et présence structurante transmettant ses valeurs (l’exigence, la prise de risque, la responsabilité individuelle, l’autonomie) et sa passion pour la montagne, le scoutisme, la musique. Il aimait observer le ciel et les phénomènes météorologiques.

Claire Sixt-Gateuille

About the author

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Alain Rey

Directeur de la publication Hier & Aujourd'hui
Pasteur de l'EPUdF
Études à Montpellier, Berkeley et Genève
Pasteur à Fleury-Mérogis, Mende, au Defap et à la Cevaa

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