En ce mois de mars 2024, Juifs, Musulmans et Chrétiens célèbrent des moments importants de leur foi. Ces fêtes nous appellent à l’émerveillement. « Le monde ne mourra pas par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement » avait écrit un écrivain britannique.
Alors que l’actualité est marquée par des événements scandaleusement violents, que le bien commun est mis à mal par la recherche éperdue d’un intérêt faussement appelé « commun », que les institutions qui assuraient la cohésion des sociétés sont contestées, l’être humain contemporain peut perdre sa capacité à l’émerveillement.
Il y a deux mille ans, un petit groupe d’hommes et de femmes ont fait une expérience extraordinaire. Jésus de Nazareth, mis à mort dans un supplice romain, déposé dans un tombeau, est revu vivant trois jours après.
Relisant les récits de la résurrection, nous voyons Jésus, dans un corps transfiguré, retrouver les siens dans la Galilée dite « des Nations » et indiquer le chemin vers la source de la Vie. Célébrer cela aujourd’hui, c’est retrouver l’émerveillement des relations humaines épanouissantes dans un contexte interreligieux, interculturel et interconvictionnel.
Célébrer Pâques dans cette perspective, c’est aussi prendre soin du corps qui nous situe dans le temps et l’espace, siège de nos émotions, de notre intelligence et de notre dignité. Réenchantons la vie humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin !
« Ils sont finis, les jours de la Passion du Seigneur » dit une formule de bénédiction. Émerveillés devant la Vie plus forte que la mort, vivant la liberté et la fraternité, nous vous souhaitons de belles fêtes pascales ouvertes à l’espérance dont nos sociétés ont tellement besoin.
Christian Albecker, président de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine
Monseigneur Philippe Ballot, Archevêque, évêque de Metz et administrateur apostolique de Strasbourg
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