Bonjour… et au revoir !
Ce sera mon dernier message écrit, pour vous/te dire toute ma reconnaissance pour le cheminement que nous avons pu partager ensemble et dont je garde pour ma part de très bons souvenirs.
Je rends grâce à Dieu pour :
- la rencontre de l’Évangile, pour mes études de Théologie à St Cyr au Mont d’Or (1968-1969), puis à Montpellier (1969-1970) et à Heidelberg(1970-1974) grâce aux bourses données par l’Église protestante,
– tous les projets que nous avons pu développer ensemble. Et pour toutes les personnes qu’il m’a été donné de croiser dans ma vie,
– toutes les personnes, formateurs-trices, thérapeutes, soignant-es dévoué-es et respectueux-ses, personnels de santé, qui m’ont accompagné, au niveau personnel-familial,
– le dévouement de mon épouse Laurence qui m’accompagne depuis 1980, de mes enfants François-Fidélio, Nadège, Noémi et de tous ceux qui ont été entièrement mobilisés dans mon accompagnement, dans le soutien avec ma maladie et pour mes derniers jours,
– l’extraordinaire richesse de mon expérience professionnelle, comme co-concepteur de l’Approche et Transformation Constructives des Conflits, comme formateur, formateur de formateurs et comme accompagnant de personnes individuelles et de groupes et comme co-animateur du Cun du Larzac, puis de l’Institut Européen Conflits Cultures, Coopération (IECCC) devenu ATCC-Institut.
Je rends grâce pour cette incroyable solidarité vécue dans la résistance du Larzac (Paysans et « Comités Larzac ») et dans les différents mouvements engagés pour la Paix et la Justice, en France, au Liban, au Tchad, au Sénégal avec des Mauritaniens, en Kanaky/Nouvelle-Calédonie, en Polynésie Française, en Afrique Noire (Tchad, Mauritanie Sénégal), dans le Maghreb (Algérie, Maroc).
Je rends grâce pour avoir pu vivre toutes ces années dans le cadre du Larzac et de l’animation – construction du Cun. D’avoir pu ensuite aménager à Potensac grâce aux héritages générés par le dur labeur de nos parents respectifs – une maison confortable et peu émettrice en CO2 dans un bel environnement.
J’ai pris conscience qu’à l’origine de ma maladie, il y a eu fondamentalement un manque de repos : je me suis épuisé, à travers des activités de toutes sortes , pour fuir des angoisses générées par les conditions de ma naissance. De fait, j’ai manqué de respecter le « commandement » biblique du sabbat, dont j’ai découvert trop tard le sens profond, une protection de la santé.
En recherchant les courriels pour te/ vous faire parvenir ce message, j’ai pris plaisir à retrouver les visages qu’ils masquent. Avec tous mes vœux pour tes/vos amitiés et activités futures au service d’une humanité apaisée car plus fraternelle.
Hervé Ott
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