Pour ceux qui n’ont rencontré Georges Philip que dans les synodes et autres rassemblements, il était le pasteur trompettiste. Certains l’ont aussi entendu comme soliste en concert, ou comme chef de chœur. Ceux qui le connaissaient un peu mieux le savaient gastronome, mycologue et œnologue. Mais il était avant tout pasteur et tout particulièrement animateur biblique et prédicateur. Il l’a été à Paris-Luxembourg avec Henri Capieu, à Jarnac avec François Castel, à Tours et à Bergerac, avant de prendre sa retraite active à Saint Antoine de Breuilh en Dordogne. Sur le plan national il a conjoint ses compétences musicales et théologiques (entre autre patristiques) à Musique et Chant, à la commission nationale de liturgie de l’Église Réformée et lors des retraites de Pomeyrol. Il a par ailleurs été un aumônier pénitentiaire local et régional très impliqué dans l’accompagnement des détenus.
Lors du culte de reconnaissance après son décès à l’âge de 75 ans, qui a été célébré le 26 octobre à Mauvezin, berceau familial, c’est particulièrement la richesse de la prédication qui a été mise en valeur. Appuyé sur Romains 8/38-39, à la fois consolateur et à la fois subversif, il a été rappelé la façon dont Georges témoignait des deux faces complémentaires de l’Évangile, toujours encourageant et toujours poussant ou même obligeant à la réflexion. Au moment où se rédigent ces lignes, se prépare un concert souvenir pour le 30 novembre au temple de Tours, avec ce titre « il ne manquait pas d’airs ! »
Olivier Pigeaud
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