Il est difficile de parler de « confinement » quand on passe une retraite paisible dans une grande maison entourée d’un grand jardin aux environs de Mazamet, ville réputée pour son protestantisme vivant. Le département du Tarn n’a pas trop souffert de la venue de Covid 19. Nous n’avons pas été à plaindre. Nous ne pouvions que remercier le Seigneur de nous avoir tant gâté, et prier pour ces nombreuses familles coincées dans de petits logements avec plusieurs enfants, supportant la chaleur étouffante des grandes villes.
A noter toutefois quelques perturbations pratiques. Ainsi mon épouse Jeannine, à l’aide d’un « tuto », a fabriqué un grand nombre de masques protecteurs pour la famille et les amis. La communication est devenue difficile, pour elle qui est aumônière de la maison de retraite « Le Refuge ». Heureusement elle a pu téléphoner et garder ainsi un contact suivi. Jeannine a réussi, de plus, à établir une intense solidarité avec nos voisins et les producteurs locaux de produits frais, en leur passant commandes afin d’être livrée à domicile. Mais toutes les réunions de notre nombreuse famille, prévues de longue date, ont dû être reportées aux calendes grecques
Les difficultés, en définitive, ont été plutôt d’ordre psychologique. L’impression d’être privé de liberté était pénible et constante, surtout quand on a pris l’habitude d’une heure de marche rapide quotidienne. Et puis un pasteur, même à a retraite, aime à faire quelques visites, entretenir quelques conversations ici et là, bref la vie sociale n’était plus au rendez-vous. En ce qui me concerne, l’entretien du jardin et du potager ne sont pas ma tasse de thé, contrairement à mon épouse. Alors, je me suis lancé dans la rédaction d’un livre sur le méthodisme, mon sujet préféré.
En conclusion, il a fait très beau pendant toute la durée du confinement, sauf le lendemain du dernier jour où il a plu à verse. Et maintenant, combien de temps cela va-t-il encore durer ?
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