Méditation Nationale Théologie

Pastorale Sète : Liturgie du culte d’envoi

Temps musical

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Nous allons prendre le temps d’être avec toi, Seigneur notre Dieu,

Avant de bientôt nous séparer chacun et chacune vers son horizon.

Nous voulons prendre le temps de t’écouter, de te parler,

Simplement de nous exposer à ta grâce et à ta paix, que tu nous donnes même quand nous ne voyons rien, même quand nous ne sentons rien.

Ta grâce est comme une maison, elle nous environne, elle nous éclaire, elle nous réchauffe.

De quoi pouvons-nous avoir peur ici, puisque c’est ta maison ?

 

Ps 84, 1-2 Dans ta maison je suis heureux

 

Louange

 

En ce moment je travaille à la rénovation d’une église située dans un institut d’enfants déscolarisés.

Ces enfants n’ont aucune culture religieuse.

Cet institut est laïc, mais il a hérité de bâtiments au milieu desquels se trouve une église, désaffectée, fermée depuis longtemps, inutile.

Tous les enfants aiment cette église. Pourquoi ?

Parce qu’elle est grande me disent-ils, ils aiment sa pénombre, l’écho du son, les vitraux qui font comme un décors, le fait qu’elle est ancienne, ils trouvent cette église belle. Pourquoi le fait que l’église soit grande est-il si appréciable pour eux ?  Ils me disent : parce qu’ils vivent dans des lieux où il n’y a pas d’espace pour eux et que là , il y a un grand espace libre, et que dans un grand espace on peut faire de grandes choses, et on peut faire des choses ensemble.

Ces enfants sont ingérables dans le système scolaire mais ils baissent la voix quand ils entrent dans cette église, ils sont incultes dans le domaine de la foi, mais ils se sentent bien accueillis, honorés, inspirés, dans cette église désaffectée !

Qu’est-ce que cette église murmure à ces enfants, qui leur est si précieux, et qui ne passe pas par les mots?

Rejoint-elle cette gloire que le Psalmiste chante ?

Les cieux  racontent la gloire de Dieu,

Et l’œuvre de ses mains le firmament l’annonce ;

Le jour au jour en publie le récit

Et la nuit à la nuit transmet la connaissance.

 

Non point récit, non point langage,

Nulle voix qu’on puisse entendre,

Mais pour toute la terre en ressortent les lignes

Et les mots jusqu’aux limites du monde.

 

Je vous invite à vous lever et à chanter ensemble le cantique de louange.

 

JM 870, Le roi dans sa splendeur

 

Repentance – annonce du pardon

 

Vous êtes des pasteurs, vous avez une longue expérience de ce qu’est l’humanité.

Vous avez vu de près comment des vies pouvaient être défigurées, des projets empoisonnés, des rendez-vous manqués. Et vous savez que le temps qui passe rend définitives bien des situations malheureuses ou violentes. Vous savez que tout ne se répare pas. Vous avez fait votre possible pour aider, pour écouter , pour annoncer la bonne nouvelle d’un Dieu qui nous aime, pour l’annoncer à temps. Mais vous avez vu aussi combien les bons sentiments pouvaient cacher des mobiles peu charitables. Combien même l’église, notre église pouvait entrainer la chute non seulement des plus fragiles mais aussi des plus vigoureux.

Peut-être vous est-il arrivé de vous interroger : pourquoi faudrait-il continuer à y croire? Et vous avez continué cependant.

Est-ce par goût pour l’absurdité ? Est-ce par fidélité à un engagement, un héritage, un regard?

Continuer ne change rien, ne justifie rien: restent toujours la trahison, la dévastation, ce qui est perdu et ne se retrouve jamais, jamais …

Je vous invite à nous tourner vers notre Père dans la prière.

O mon Dieu,

Alors que je suis à ton service, me viennent parfois, comme sans doute à tant d’autres avant moi, la tristesse et le dégoût, le découragement. Une profonde fatigue.

Je peux l’oublier en me plongeant dans les urgences et la multiplication des activités, mais cette fatigue revient, plus grande encore. Il n’est plus question du sens des choses, de culpabilité ou de pardon ; simplement je décroche, je n’ai plus d’attachement pour la prière, mon âme se répend et se perd comme un liquide. Et j’ai alors le sentiment que ce ne sont pas mes larmes qui s’écoulent mais celles d’autres vivants, depuis longtemps.

O mon Dieu relève-nous selon ta parole, fortifie-nous par ta volonté !

Amen

 

Lorsque Jean-Baptiste dit en voyant Jésus « voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde », il faut bien entendre ce verbe : ôter.

Des paraboles parlent de sauver en retrouvant ce qui était perdu. Il ne s’agit pas de cela. D’autres paroles disent que le pardon de Dieu nous est accordé, il ne s’agit pas non plus de cela.

Il s’agit de sauver en ôtant, en retirant le péché du monde. Ce qui a sali de façon irrémédiable, les coups qui ont été portés et qui ont fait plier, qui ont éteint, qui ont défiguré, ils ne confisqueront plus notre histoire.

Christ est l’agneau de Dieu qui ôtele péché du monde, il nous accorde sa paix !  Amen.

 

Levons nous pour chanter ensemble !

Yesu azali awa

À propos de l'auteur

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Alain Rey

Directeur de la publication Hier & Aujourd'hui
Pasteur de l'EPUdF
Études à Montpellier, Berkeley et Genève
Pasteur à Fleury-Mérogis, Mende, au Defap et à la Cevaa

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