Au début, j’écrivais des articles, sur la question biblique, la datation des textes, sur le protestantisme libéral. Puis le catharisme m’est tombé dessus lors de ma rencontre avec Jean Duvernoy, un juriste toulousain originaire du pays de Montbéliard, qui a découvert un des plus longs et des plus complets registres de l’Inquisition à la Bibliothèque vaticane.
Cette découverte a permis à Le Roy Ladurie de publier « Montaillou village occitan », en 1975. Duvernoy m’a poussé à faire des comparaisons onomastiques, pour la période 1530-1562, entre protestants, catholiques et tous ceux qui furent condamnés, deux ou trois siècles plus tôt, comme « Albigeois » ou « Bons-Hommes ». J’ai découvert que les protestants portaient un taux d’homonymie cathare nettement supérieur, de 15 à 20%, à la population catholique ou non différenciée de la même zone géographique, à l’Ouest du Languedoc. Cela s’observe en particulier sur une trentaine de patronymes rares et souvent disparus depuis. En 1561, les toulousains disaient, que parmi les huguenots : « Certains étaient partisans de l’ancienne hérésie ». Ce lien est désormais accepté, dans les milieux laïques, par les historiens qui travaillent sur le catharisme (Anglais, Allemands, Suédois, Tchèques, Italiens, Espagnols catalans, mais peu chez les universitaires français qui ont été touchés, eux, par une curieuse mode déconstructionniste les poussant jusqu’à nier même le fait religieux dissident (cathare ou vaudois).
Ma préoccupation est donc de travailler l’historicité du catharisme en plus de ses liens sociologiques avec le protestantisme. La plupart de mes livres (publiés en 1992, 1999, 2011) sont maintenant épuisés sauf un sur le catharisme depuis Montpellier (Éditions occitanes) et deux chez Ampélos. J’écris maintenant beaucoup sur internet avec des Blog et dans des groupes ou pages Facebook : Protestantisme libéral et Cathares et Protestants.
Michel Jas
Leave a Comment