Michel Freychet : « Écrire pour répondre à la question : Vivre en Christ ! Qu’est-ce à dire ? »

J’ai écrit mon premier ouvrage : « Sous la main invisible. Traversée d’un siècle entre ombre et lumière (1930-2020) » quand, au soir de ma vie, la jeune génération de ma famille a supplié ses grands aînés de laisser une trace écrite de ce qu’ils ont vécu. Elle désirait savoir comment ils ont traversé leur époque et quel regard ils portent sur elle. Je me suis donc lancé dans cette aventure en gardant autant que possible, à chaque étape du parcours, le souci de relier ce qu’on peut considérer comme une saga familiale aux événements extérieurs : avant, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale, y compris naturellement les années de mon ministère pastoral. Ainsi, le livre peut être lu, au-delà du cercle familial, par tous ceux qui souhaiteraient savoir comment une famille contemporaine a vécu tout au long du siècle dans un monde en pleine évolution, de la même façon que nous aimerions peut-être savoir comment une famille a vécu dans le passé, au quotidien, durant une période équivalente, par exemple au 4ème, 8ème ou 12ème siècle !  

Mon deuxième ouvrage : « Quand les Églises se parlent ! » est relatif aux dialogues interconfessionnels auxquels j’ai pu participer, en particulier comme responsable, entre 1984 et 1992, du Service des relations œcuméniques du Conseil permanent luthéro-réformé et, à sa suite, de la Fédération protestante de France. Il m’a paru important d’en laisser une trace sous forme de témoignage, en espérant que ce livre puisse contribuer, à sa façon, à stimuler l’impérieux et exigeant dialogue entre les Églises en quête de leur réconciliation et de leur pleine communion en Christ. Il s’efforce de rendre le lecteur attentif à trois points-clés qui, aujourd’hui encore, affleurent sans cesse dans les débats entre les Églises : 1) le rapport qu’elles établissent entre la sotériologie et l’ecclésiologie. 2) la relation au sacré, en distinguant fondamentalement ce qui est saint au sens biblique du terme et ce qui est sacré. 3) la nécessaire reconnaissance mutuelle des Églises engagées sur le chemin de leur réconciliation.

Mon dernier ouvrage, sur le point d’être achevé, en somme le troisième d’une sorte de trilogie, plus modeste en nombre de pages que les deux précédents, tente – sous forme de points de repère que je voudrais le plus accessibles à quiconque est en quête du Dieu vivant, le Dieu de la Bible – de répondre à la question : « Vivre en Christ ! qu’est-ce à dire ? ».     

Michel Freychet