Théologie

Méditation : Le Christ nous appelle à la conversion

Texte pour la revue « Hier et aujourd’hui »

Frères et sœurs, c’est avec plaisir que j’accepte cet espace d’écriture que m’offre Alain Rey pour partager quelques réflexions avec vous, en guise de présentation. Tant d’articles ont été écrits autour de l’élection de « la première femme présidente d’une Eglise en France » – avec beaucoup d’approximation puisque la « palme » revient à Thérèse Klipffel, présidente de l’ERAL de 1982 à 1988 – que je ne vais pas en rajouter. Mais l’année du 500° anniversaire de la Réforme (de Luther), et un peu plus de 50 ans après le synode qui a reconnu le ministère pastoral féminin, cette élection est le signe que l’EPUdF fait ce qu’elle dit. Peu importe que ce soit un homme ou une femme, on cherche la bonne personne au bon moment. Suis-je celle-ci ? Je n’en sais rien. Ce ne sera pas à moi de le dire le moment venu, mais je fais confiance au discernement de l’Eglise et à l’aide de l’Esprit.

Je rentre du synode des Eglises vaudoise et méthodiste en Italie et bien sûr il y a été question de Réforme. Nos amis vaudois aiment à rappeler avec raison que leur Réforme a 350 ans de plus que celle que nous célébrons cette année. Mais que se passe-t-il au juste lors d’une réforme ? Le professeur Ferrario qui donnait la prédication lors du culte d’ouverture du synode a parlé de l’appel de Jésus à la conversion (Marc 1,14 et ss). « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile ». Pourquoi se convertir, pourquoi changer de direction, pourquoi se réformer ? Si la voiture va en direction du mur ou du platane, on donne un coup de volant pour changer de direction, parce qu’il y a urgence. Les réformateurs, Pierre Valdo, Martin Luther et les autres, ont été saisis par l’Evangile, saisis par une urgence, une conviction intérieure irrépressible, comme un torrent tempétueux que rien ne peut arrêter. Si la « Parole est douce comme du miel » (Ez 3,3), celui qui doit témoigner de ce qu’il a reçu y est poussé, contraint (1 Cor 9,16). Cette Parole reçue, cette conviction intérieure déborde et doit être impérativement partagée, même si elle n’est pas forcément bien reçue parce qu’elle vient mettre le projecteur sur ce qui ne va pas dans une société donnée.

Aujourd’hui, 2000 ans l’appel de Jésus au bord du Jourdain, 800 ans après Pierre Valdo, 500 ans après « le marteau de Luther sur la porte de l’église de Wittenberg », à quoi l’Evangile nous pousse-t- il ? A quelle conversion le Christ nous appelle-t-il ? De quel feu notre cœur brûle-t-il ? Chacun a à répondre personnellement à cette question. Ensemble, en Eglise, et individuellement, nous devons témoigner que Dieu veut pour tous la vie, et que le Christ en montre le chemin. Que l’Esprit souffle sur les braises !

Pasteure Emmanuelle Seyboldt

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Emmanuelle Seyboldt

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