Les pastorales

Edito du 234 par Alain Rey

Jean Domon : « Il est temps que je te dise le bienfait que j’ai gardé de ce rassemblement de vieux copains au Lazaret… »

Comme l’écrit Jean Domon, ce fut une rencontre qui nous a apportés du bienfait. Tous les témoignages qui nous sont parvenus l’attestent. Plusieurs d’entre eux parlent de grâce et de bénédiction. Il y avait en effet quelque chose de cet ordre qui planait sur ces journées et qui innondait l’atmosphère de cette rencontre !

Pour notre part, nous avions souhaité construire ces journées autour de trois pôles, trois « R » : Rencontre-Reconnaissance-Réflexion. La rencontre fut belle, intense, parfois surprenante, la reconnaissance fut joyeuse et chantée, la réflexion dense et profonde. Les objectifs, tels que nous les avions envisagés, ont été pleinement atteints. 

Mais plus encore, autour de ces trois « R », un véritable événement a été partagé qui, peut-être nous dit quelque chose sur une nouvelle façon de vivre l’Église aujourd’hui, non plus sous une forme régulière et programmée mais sous une forme plus événementielle, faite de moments exceptionnels autour desquels on se retrouve pour refaire des forces et pour repartir. C’est le sens de l’événement de Sète. Beaucoup l’ont vécu ainsi et sont partis regonflés, redynamisés. 

C’est Gérard Delteil qui exprime avec le plus de force ce sentiment de la halte bienfaisante : « Le programme était bien construit, la rencontre des générations entre vieux pasteurs et jeunes théologiens fut fructueuse, la surprise de retrouvailles inattendues joua à plein, les musiciens firent vibrer une sage assemblée, l’humour pimenta l’ensemble. Mais pour nous, il y eut plus. Nous avons vécu quelque chose comme un vrai ressourcement. Dans l’accueil des frères et des sœurs, dans la réflexion théologique partagée, et dans le culte d’envoi, la joie de retrouver ce lien qu’est l’Église, qui a été pour moi si profondément blessé… C’est comme une halte dans la traversée d’espaces assez désertiques. Peut-être nous faut-il aujourd’hui apprendre à vivre sur ce rythme de moments forts, discontinus, irréguliers, qui enracinent et relancent la marche ».

Ce bulletin est entièrement dédié aux journées de Sète. Il voudrait vous en proposer une trace et reproduire à travers cette trace un brin de la joie partagée. Ceux qui étaient présents s’y retrouveront et se reconnaîtront. Ceux qui n’y étaient pas essaieront à travers les photos de reconnaître des visages amis. Ils accueilleront la trace de ces visages comme un joyeux message d’amitié, d’encouragement, et d’espérance partagée. 

À Sète, nous nous sommes interrogés sur l’espérance dans ce monde en mutation. Elle prend les formes de la fragilité, avons-nous dit. Elle n’est pas triomphante. Elle est comme l’espérance qui nous vient de l’enfant fragile de Noël. Alors, dans la perspective de l’événement-noël, restez tous patients, persévérants, confiants, dans l’espérance fragile de l’enfant qui vient !

Alain Rey

À propos de l'auteur

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Alain Rey

Directeur de la publication Hier & Aujourd'hui
Pasteur de l'EPUdF
Études à Montpellier, Berkeley et Genève
Pasteur à Fleury-Mérogis, Mende, au Defap et à la Cevaa

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