Pastorale du mercredi 28 novembre 2018
Nello Chauvetière, ingénieur, économiste spécialisé en prospective, naturaliste, ornithologue, prédicateur, nous a guidés avec passion dans le thème Écologie et Évangile. Il a différencié l’écologie, réflexion scientifique sur notre univers, et l’écologisme qui, pour lui, désigne la doctrine sociale et politique de l’écologie.
L’homme est le premier déstabilisateur des écosystèmes. La prise de conscience des dangers que court la planète est très récente (1830 aux USA, première mention d’une action de protection de la nature) ; les scientifiques d’après-guerre ont fait un inventaire des problèmes puis ont cherché des solutions. Les grandes catastrophes naturelles du XXe siècle et le premier choc pétrolier de 1973 ont accéléré cette prise de conscience. Pourtant un certain scepticisme climatique est apparu (cf. le président Trump) ! Aujourd’hui l’écologisme apparaît dans le discours politique. Celui-ci devrait réunir social+écologie+économie.
Qu’a fait l’Église ? Jean-Paul II a proclamé St-François d’Assise patron des écologistes. Les protestants, Schweitzer, Monod, Elull, Charbonnier, ont agi. Le COE a lancé un programme « Justice, Paix et Sauvegarde de la Création ». L’Église accuse cependant un grand retard sur la société civile ! Il faut reconnaître qu’elle n’a pas su être prophète en la matière.
Or, que dit la Bible ? Dieu crée l’homme et la nature : Il aime sa création ; donc « aimer et respecter la nature » c’est « aimer et respecter le créateur » ! Gen.1 nous invite cependant à ne pas diviniser la nature. Dieu place l’homme dans la création pour cultiver et garder. Or c’est en propriétaire exploitant que nous nous comportons. Tu pourras manger de tous les arbres sauf… Grande liberté avec une limite. Dépasser cette limite, c’est se prendre pour Dieu. Un espoir pourtant : La création toute entière souffre et espère un monde renouvelé. Le slogan actuel sauvons la planète est une erreur ! Il n’y a qu’un seul sauveur : le Christ. L’homme n’a pas à sauver mais à se convertir, à changer sa façon de faire. Pas par peur ni mauvaise conscience mais parce que son rôle est d’aimer et de servir la création. Enfin tu aimeras ton prochain, tes proches et les prochains futurs ! Nos actions auront des conséquences sur leur vie : ils paieront notre dette !
En conclusion, changeons de mode de vie et de consommation, conversion permanente, persévérante : soyons en conversion comme le petit garçon qui, dans l’Évangile, contribue au bien de tous en portant pains et poissons : et c’est Jésus qui multiplie les pains.
Jacqueline Baumann
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